Retour Biscooter & Dérivés
La camionnette à 6 roues (1957)

Etonnant véhicule, étudié par Gabriel Voisin à son retour d' Espagne où il avait participé au lancement de la production du "Biscuter", la camionnette à 6 roues était de lignes plutôt modernes pour 1957. C'est au sein de son "Aéromécanique"
(rue des Pâtures à Paris) que le patron accoucha de ses ultimes projets dont cet engin qui fut exposé sur le stand Gnome & Rhône au Salon 1957, un cyclomoteur juché sur le plateau arrière.
   

La camionnette au Salon de 1957

"Dessin "interactif" de la camionnette (F.M. - source n.c.)
 


Il s'agit d'une traction avant mue par un moteur de 200 cm3, dont le refroidissement est optimisé par l'adoption d'une
culasse "maison" nécessitant 3 litres d'huile mais aussi par un courant d'air créé par la dépression de l'échappement.

 
Le châssis à fond plat est muni de 6 roues indépendantes suspendues par barres de torsion. Et dans sa configuration maximale une charge de 600kg était transportable.
 

Sa vocation utilitaire n'en fait pas un modèle de confort, l'habitacle semble assez exigu et le dépouillement du tableau de bord est typique des "petits transports" élaborés par Gabriel Voisin. On n'y trouve qu'un seul instrument, un compteur kilomètrique et de vitesse accompagné d'un petit interrupteur, tous deux sont insérés dans ce qui ressemble fort à une boîte de conserve posée sur le moyeu du volant.


L'intérieur spartiate de la camionnette, et ci-dessous la "boite de conserve"...


...avec son compteur de vitesse et son interrupteur.
 
Entre les deux sièges, qui semblent abriter des coffres, une "console" isole les occupants du moteur Gnome-Rhone et permet d'y accéder, sans doute plus aisément que par la face avant, tant il est reculé dans l'habitacle.

 
En digne héritière des Biscooters, cette camionnette en partage l'ADN, très visible au niveau des essuie-glace manuels, des petites roues, des pédales, des charnières de portes, de la peau d'aluminium, mais aussi du pare-brise, ce dernier étant posé sur des joints (aujourd'hui bien fatigués) collés aux montants avant de la cabine.
 
Un modèle de simplicité, tout comme les fermetures des portières : une simple languette de métal de chaque côté de l'ouvrant, celle de l'intérieure accouplée à un ressort logé dans un tube, alors qu'une sphère de bakélite permet d'actionner le système.
La cabine, curieusement ouverte à l'arrière est formée sur une structure tubulaire très fine, fixée au chassis, une Voisin "superleggera" en somme.


Le capot retiré offre une vue imprenable sur le moteur et la partie basse de l'habitacle
A noter qu'une publicité fut diffusée pour cette...

...camionnette qui n'est jamais entrée en production.
 

Tous mes remerciements à Francis Metzger qui a eu la chance de voir cette camionnette il y a quelques années et m'a permis d'initialiser cette page. Ainsi qu'à Stéphane Pavot (de la maison Osenat) qui m'a permis une petite scéance photo en Mars 2013 avant la vente de la collection Brioult.

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