C11 Aquitaine Manessius
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Parmi les grands carrossiers des années 1920, bien peu trouvèrent grâce aux yeux de Gabriel Voisin, si la firme de Levallois réussit à se faire accepter, elle le doit certainement à une évidente convergence des idées mises en oeuvre pour obtenir une carrosserie "acceptable". Comme, par exemple, remplacer le bois des carrosseries par de l'acier, ce que Voisin avait mis en pratique sur ses avions lors de la Grande guerre. A noter les différents arguments avancés dans les réclames de l'époque, nous sommes vite convaincus : légèreté, confort, solidité, visibilité. |
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Qui veut voyager loin ménage sa monture...
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Annonçant des automobiles à la carrosserie : pratique, légère, silencieuse, mais aussi lumineuse (sic), voire d'une "élégante simplicité", Manessius
ne pouvait que satisfaire aux exigences du patron. Ce dernier allant même jusqu'à intégrer dans les catalogues de la marque des modèles "à carrosserie Manessius".
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C'est donc une création Manessius sur châssis C11 que l'on découvre
ici. Les lignes effectivement sont simples, nettes, et l'on remarque
que les idées de Voisin concernant la répartition des masses sont appliquées
à la lettre, un coffre à l'arrière avec les roues de secours et surtout
de
vastes coffres montés sur les marchepieds.
Mais l'intérêt de la voiture représentée ici ne se limite pas à sa seule carrosserie. La belle affaire me direz-vous ! |
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L'Aquitaine sur une réclame Manessius (PMA)
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Oui, mais voilà, sur le carnet de route méticuleusement tenu par l'équipage, on peut détailler un parcours de 4177 kilomètres effectué en un mois avec traversée de la Suisse, de l'Autriche et de l'Italie ! On y apprend également que l'auto a consommé en moyenne : |
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Quelque part en Europe, pause bucolique pour l'Aquitaine
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Merci à PMA ainsi qu'à son ami, neveu
du propriétaire de l'auto, qui a aimablement autorisé
la mise en ligne des deux splendides photos illustrant cette page, et
relaté le périple de cette voiture.
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