Automobiles Voisin - T.E.P. 1952

Rétromobile 2005, le stand du Manoir de l'automobile présente un curieux engin à la carrosserie tout en aluminium...

Il s'agit du T.E.P. une des dernières créations de Gabriel Voisin. Ce véhicule présente la particularité d'être à la fois à quatre roues motrices et amphibie.

Mais bien sur, connaissant le patron, il ne pouvait réaliser cette configuration de façon classique !

Il équipe son prototype d'un moteur d'origine Panhard, doté de deux ventilateurs, placé à l'avant de l'auto à la verticale du pont, il en découle un système de transmission qui semble d'une complexité peu courante.

En effet, elle combine transmission par chaîne puis arbre, puis chaîne à nouveau pour le train arrière et l'hélice.

A priori, il me semble qu' une première chaîne parte du moteur qui transmet ainsi ses cinquante chevaux à une boite relais.

De cette dernière, repart une seconde chaîne qui assure l'entraînement des roues avant, mais aussi d'un arbre de transmission, qui rejoint l'arrière de l'auto.

A cet endroit, nouvelle boîte intermédiaire, où un pignon assure la rotation de l'hélice via une troisième chaîne, tandis que par le biais d'un renvoi, une quatrième chaîne permet la transmission au pont arrière.

Système pour le moins alambiqué, imposé par l'architecture générale du T.E.P. ? Fantaisie de Gabriel Voisin ?

La direction est assurée par un volant double, le premier agissant sur le roues avant, le second orientant le petit gouvernail situé à l'arrière de l'hélice.

Le mécanisme gérant cette double direction, situé dans le compartiment moteur, semble également assez complexe.

Côté caisse, l'auto a une carrosserie en aluminium aux allures de baignoire et à fond plat qui doit lui procurer une bonne flottabilité.

Le léger capot moteur fixé par des attaches rapides s'enlève très facilement, il n'est qu'emboîté à la base du pare-brise rabattable.
L'intérieur est dépouillé à l'extrême, aucun instrument de contrôle (il s'agit d'un prototype). Quant aux commandes, un levier de vitesse planté dans la planche de bord, accompagné de ce qui doit être le frein à main, quatre boutons poussoirs et c'est tout !

Plus mystérieux sont les leviers noirs situés "dans les jambes" du pilote, dont la destination m'échappe...

Si l'on ajoute que le véhicule était également sensé être parachutable, nous avons, au final, un très curieux engin, fascinant aux yeux des amateurs des constructions Voisin ou de véhicules amphibies

Dernière précision utile le TEP sera exposé au Manoir de l'Automobile de Lohéac

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